Heure actuelle
UNE NOUVELLE PERSPECTIVE DU JEU ET DE CE QU'IL A À OFFRIR

Les paramètres qu’une fédération sportive doit suivre : la découverte, l’initiation, la récréation, la compétition et le haut niveau.

COLLAB

GOLF QUÉBEC, REDONNER AU SPORT

TEMPS DE LECTURE →
07
 min.
Mots →
Hiatus Golf
ART →
Bruno Guérin
Québec
Lancer un projet ça démarre souvent d’une envie de changer les choses. Nous savions bien que pour mieux comprendre les changements il était important de s’intéresser aux mécanismes. C’est ce que nous avons fait l’hiver dernier. Nous sommes allé-es rencontrer Golf Québec dans une vision d’échange afin d’explorer les possibilités de collaboration.
Patrice de Golf Québec & Carolyne de hiatus golf

Nous avons fait la rencontre d’une équipe jeune et dynamique et avons eu un coup de coeur pour deux personnes partageant nos valeurs et avec qui ça a tout de suite cliqué. Nous avons passé la saison estivale 2024 à collaborer sur des événements (panels, joutes) et on a décidé de vous les présenter.

Au futur de tout ce qui est possible ensemble !

Entrevue avec Émeraude Beaupré Ayotte et Patrice Clément de la fédération Golf Québec

Émeraude de Golf Québec

Le golf… Beaucoup, passionnément ?

Patrice : Le golf a une place importante dans ma vie. J’ai commencé à jouer à 12 ans et c’est aussi mon travail. Je suis à un moment de ma vie où je manque d’opportunités pour jouer, mais quand je joue, je m’amuse beaucoup.

Émeraude : J’ai grandi en jouant à Amos, sur un terrain de 9 trous, où j’avais toujours l’impression que le temps s’arrêtait. Le golf a toujours été une échappatoire au bruit de la ville. Même si j’ai connu des déceptions, des frustrations, de la honte sur un terrain, j’ai aussi vécu des moments mémorables aux côtés de ma famille.

Deux collègues, deux postes au sein de la Fédération ?

Patrice : Je suis directeur du développement du sport à Golf Québec depuis 2011. Mon rôle est de veiller sur ce qu’on peut faire en tant que fédé pour encourager la pratique du golf dans différents contextes de la pratique du sport précisés dans les paramètres qu’une fédération sportive doit suivre : la découverte, l’initiation, la récréation, la compétition et le haut niveau.
Mon travail est plus concentré sur le compétitif et le haut niveau. Ce qui veut dire que mes principaux dossiers sont : le programme Sport-études, services aux athlètes identifiés, services aux entraîneurs. J’ai aussi des tâches de représentation de Golf Québec auprès des organismes qui régissent le sport au Québec. Je cherche la façon d’aider et soutenir les golfeuses et les golfeurs peu importe dans quel contexte elles et ils évoluent. Un des défis qui revient est d’avoir les moyens de nos ambitions.

Émeraude : En tant que coordonnatrice des compétitions depuis 2 ans. Aucune compétition ne se déroule exactement comme nous le prévoyons. C’est une grande partie de notre travail : être en mesure de rebondir lorsque des imprévus surviennent. Je suis tout de même en mesure de vous partager qu’une journée de tournoi commence habituellement extrêmement tôt et finit très tard. Lorsque nous arrivons au terrain le matin d’une première ronde, c’est la frénésie. Lorsqu’il y a encore la rosée sur le vert de pratique, que les joueurs et les joueuses arrivent tranquillement au champ de pratique, que les arbitres nous attendent dans le bureau avec leur café et leur grand sourire et que les bénévoles attendent patiemment nos indications pour la journée, c’est une petite tornade à laquelle je ne m’habitue pas et qui me rend toujours fébrile et heureuse.

Émeraude, qu’est-ce qui motive ton implication ?

C’est mon envie de changement et de modernisation des traditions qui m’a poussé à travailler dans l’industrie du golf. Nous sommes à une époque de grands bouleversements où les générations ont de la difficulté à se comprendre entre elles et où les technologies et les idéologies se modernisent à une grande vitesse. J’ai senti le besoin de travailler dans l’industrie de mon sport préféré, car je crois en sa pérennité et en son pouvoir sur la santé mentale et physique. J’ai saisi l’opportunité de travailler au sein de la Fédération pour créer un changement, pour faire entendre ma voix qui, j’en suis certaine, résonne avec celles de beaucoup d’autres joueurs et joueuses.
Émeraude de Golf Québec

Patrice, toi qui est au développement, que dirais-tu à une personne qui débute ?

Il faut trouver et identifier ce qui nous plaisir, ce qui nous motive à revenir et rester. Qu’est ce qui nous plait ? Qu’est-ce que l’on souhaite accomplir ? – On veut s’améliorer, on veut apprendre (sentiment de compétence), on veut faire partie d’une communauté, d’un groupe (sentiment d’appartenance).
Choisir ce qui est important pour soi. Est-ce que c’est le pointage ? Est-ce que c’est de frapper loin ? Est-ce que c’est l’ambiance avant, pendant ou après le golf ? Les beaux vêtements, les rencontres, la compétition ?
Ça prend une bonne dose de patience, de temps et d’humilité. On peut se trouver un-e coach, un-e mentor, un-e accompagnateur-trice (ça aide énormément quand on commence). Conseil important pour la personne qui commence à jouer : Ne pas se noyer dans les éléments techniques (à moins que ce soit ce qui te branche.) Rester loin de quelqu’un qui commence par te dire que « le golf c’est très technique ». Dans un tel cas – fuis, séance tenante !
Patrice de Golf Québec

On en a jasé souvent, mais selon vous, quelles sont les grandes thématiques autour de l’avenir du golf ?

Émeraude : La diversification des communautés golfiques ça c’est certain. Puis, on ne peut passer à côté des enjeux écologiques – adapter le terrain et son entretien par exemple. La modernisation des traditions pour attirer une population diversifiée et surtout, le besoin de travailler en collaboration avec des partenaires locaux… Tout le monde ensemble pour la même mission !

Patrice : Encourager les changements (modernisation, adaptation) dans le respect des valeurs du golf. Faire partie d’un mouvement commun de développement du golf qui met l’accent sur le plaisir de jouer.

Le bâton préféré de votre sac, et pourquoi ?

Patrice : Définitivement le DRIVER! Il nécessite un laissé aller total qui permet de générer un maximum de puissance – c’est très libérateur. Après l’impact, on savoure le résultat en observant la trajectoire de la balle – elle ne va pas toujours où on veut mais il faut continuer d’essayer d’aller toujours plus loin.

Émeraude : Le putter ! J’ai le même depuis que j’ai 12 ans je crois, et c’est le bâton qui m’a offert les plus grandes montées d’adrénaline sur un terrain ! Lorsque je réussis un coup roulé de 40 pieds et que je me surprends moi-même, il n’y a pas de meilleur sentiment. C’est un bâton aussi qui demande d’être précis, calme et concentré et ça représente, en grande partie, ce qu’est le golf pour moi.

Merci Golf Québec, on se voit pour la saison 2025 !