C’est quoi les chances de croiser l’âme sœur sur le terrain de golf ? Quand on a entendu parler du Bunker Club à Los Angeles pour la première fois, on a tout de suite ressenti une étincelle.
Ce club communautaire et social, c’est pour les femmes, les personnes queers et toutes les voix sous-représentées dans le golf. Le Bunker Club s’est donné comme mission de réinventer les expériences, la mode et la culture du golf en se regroupant pour créer quelque chose qui ne ressemble pas du tout au club de golf à papa. Comme dit le Bunker Club : not your daddy’s club.
« Le golf, c’est l’expression de tellement de leçons de vie ! » s’exclame Hilary Lassoff, fondatrice du Bunker Club, qui a eu la piqure dès ses 15 ans dans la cour de ses parents. Elle a ensuite pris la route pour l’académie de golf de Hank Haney à Hilton Head avant de jouer quatre ans avec une bourse à la Florida Institute of Technology, où elle a étudié en marketing commercial.
C’est là qu’elle a eu une révélation. « Je cherchais quelque chose de stylé et branché à porter à l’entraînement chez Dick’s Sporting Goods, et les polos coupés roses, noirs et blancs ne m’inspiraient pas du tout. C’est là que j’ai compris que je voulais créer des vêtements urbains pour les femmes et les personnes queers. »
« Lorsque j’ai quitté la maison pour jouer au golf à l’université, j’ai enfin pu être moi-même. Pour la première fois, j’avais un groupe de femmes et personnes queers qui me soutenaient et partageaient les mêmes idées. »
Quand elle a eu à élaborer un concept d’incubateur d’entreprise dans un cours, elle a puisé dans sa passion et a lancé la ligne de vêtements LOAG (life of a golfer). Sa communauté d’athlètes a été super impliquée. « Quand j’ai quitté la maison pour aller jouer au golf à l’université, j’ai enfin pu être moi-même. J’avais enfin un groupe de femmes et de personnes queers qui me soutenaient. »
Quelques années et un déménagement à Los Angeles plus tard, Hilary et des membres de sa nouvelle famille choisie ont commencé à réserver des départs hebdomadaires et ont finalement créé la Bush League (rebaptisée Sophia Bush League, bien sûr). « Le Bunker Club est né de cette idée : donner accès au golf à une communauté unique. Notre but ultime ? Construire un club de golf physique et social pour nous. »
« C’est tellement excitant de voir le jeu évoluer avec de nouveaux concepts, du streetwear et différents formats. Il y a encore plein de gens mal représentés ou pas du tout dans le golf, » dit-elle. « Pour nous, le golf ne peut exister sans communauté. Notre mission est de créer une nouvelle ère du golf et du bien-être selon nos propres termes. On pousse un sport classique à se réinventer. Le golf a longtemps été un club secret pour une élite. Pour les golfeur.se.s qui sont mal desservi.e.s, les barrières à l’entrée semblent souvent inaccessibles, voire effrayantes. »
En juillet, le Bunker Club a organisé son premier open pour officialiser l’initiative, élargir la communauté et créer un espace sûr pour les golfeur.se.s de tous les horizons et niveaux. Il y a eu une mêlée de neuf trous avec la meilleure balle (avec prix en prime !), une clinique unique animée par Jimmy, alias Curb Caddie, des concours de putting, des stations de cigares et de roulage de joints, un bar à gin et des petites collations succulentes.
« Les proches et les ami.e.s ont embarqué pour frapper des balles et regarder, alors les foursomes sont devenus des ninesomes. C’était vraiment une redéfinition de l’expérience sociale du golf, » raconte Hilary, qui a joyeusement distribué des bâtons TaylorMade aux gagnant.e.s, beaucoup de merch et des sacs Quiet Golf.
Et le code vestimentaire ? Inspiré par l’anti-country club, sans complexe. Des tons saphiques, du streetwear, des designs sur mesure... Ça a vraiment fait tourner les têtes au Roosevelt Gold Course. Entendu au neuvième trou : « C’est le rassemblement de golf le plus sexy que j’aie jamais vu ».